Elle est là, elle monte tout doucement, « la bête immonde »[1].
Il y a très longtemps, en 1998, Franck Biancheri, notre regretté directeur des études, signait un article d’anticipation intitulé : « 2009, quand les petits-fils d’Hitler, Pétain, Mussolini… prendront le contrôle de l’UE. »[2] C’est en effet ce qu’il anticipait pour l’UE si elle échouait à se démocratiser. L’échec est là, patent. Et le processus est bel et bien enclenché.
Comme nous l’avons dit plus récemment, la vague des migrants suivie des attaques terroristes ont constitué des chocs bien trop importants en 2015 pour que l’UE, si fragilisée par la crise euro-russe et celle de l’euro, y résiste.
Les tendances progressistes et réactionnaires s’équilibraient jusqu’en septembre. Ce n’est plus le cas…